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bolihov1996

Femmes Nues Seduisent Les Hommes



Beaucoup elle avait aimé Diomède, toujours doux et serviable dans leschoses de l'amour, et même patient, volontiers plié aux caprices dechaque caractère féminin ou habile à ne demander à des yeux jamaisque leur sourires naturels. Avec lui les femmes rassurées devenaientpresque sincères; confiantes, elles ouvraient l'armoire de leurs vices,lui laissant manier les gants, les dentelles, les plumes et les soies:l'armoire refermée, on avait joui de tout, délicatement, sans riengâter, sans rien froisser, et tout se retrouvait à sa place, bien sousla main, pour une autre fois. Il n avait jamais l'air de les mépriser,soit pour la hardiesse de leurs mœurs, soit pour l'équivoque de leursgestes, soit pour la facilité de leurs émois. Il ne croyait pas que desfleurs sont belles parce qu'elles sont enfermées derrière des grilles,des murs ou des sauts-de-loup; les belles le sont partout, dans lesforêts, dans les prés et même le long des chemins; si un peu depoussière parfois les poudre, elles ont aussi toutes les bénédictionsde la pluie du ciel et toutes les bonnes fortunes du soleil. Enfin,il était indulgent, ayant décidé qu'en somme si la libre pratique del'amour était une tare pour les femmes, elle en devait être sans douteune aussi pour les hommes. Et la vénalité même, si elle déshonore unefemme qui se livre, que ne déshonore-t-elle pas l'homme qui accepte lemarché? Est-il donc plus moral d'acheter que de vendre une turpitude?Mais pourquoi turpitude? Il n'est pas honteux pour un homme de vivre deson intelligence; il n'est pas honteux, pour une femme, de vivre de sabeauté.


Il y eut un grand silence et un grand émoi, car tout le monde savait.Les hommes qui étaient assis se levèrent, s'avancèrent et derrièreeux quelques jeunes femmes troublées par la vue du maître. On lereconnaissait d'après ses portraits.




Femmes Nues Seduisent Les Hommes



Oh! que Néo, Dieu merci, est donc peu naturelle! Il n'est pas naturelqu'une femme soit belle, blanche et dorée un peu. C'est son âme qui l'afaite belle, c'est l'obscurité des maisons et des vêtements qui l'afaite blanche, c'est la serre chaude des civilisations qui a décoloréses cheveux, ambré le duvet de ses bras, velouté sa peau, refait detout son corps une chose de douceur... Les hommes de notre race quimarcheraient nus deviendraient de la couleur des vieilles chaudières decuivre rouge et les femmes qui font nos plaisirs ressembleraient auxdébardeurs qui vident le long de la Seine les bateaux chargés de sable.


"Avant la Révolution, me confiait un ami, j'allais à l'extérieur faire la fête avec des copains et je faisais ma prière à la maison ; aujourd'hui, je vais faire ma prière à la mosquée et je fais la fête à la maison". Une partie de plus en plus large de la population iranienne a ainsi pris l'habitude de mener une double vie : dans l'espace public, on se doit d'afficher un air grave, de ne pas élever la voix ni le regard, de se conformer au look islamique (des couleurs sombres, pas de manches courtes pour les hommes, un hejâb - fichu - qui ne laisse dépasser aucune mèche de cheveux pour les femmes) ; dans l'espace privé, au contraire, la facétie, la convivialité, les couleurs vives, la musique, la danse - proscrite par les bien-pensants -, les cassettes vidéo de films occidentaux - interdites mais circulant de maison en maison avec une incroyable rapidité -, des alcools de fortune... sont au programme des soirées. Un schéma inverse prévalait du temps du shâh : le foyer était le lieu du repli, où s'échangeaient entre amis qui se regardaient droit dans les yeux les pensées profondes sur les choses graves de la vie ; dehors, c'était, au contraire, le monde des nouveautés occidentales, du rire, de l'artifice, des moments d'ivresse, des mots pour ne rien dire (une surveillance politique impitoyable n'inclinait d'ailleurs guère aux confidences).


La situation la plus contradictoire, celle où "l'effet boomerang" a été le plus sensible, est sans doute celle des femmes. On a justement souligné la profonde inégalité de statut entre les hommes et les femmes qu'a accentuée la Révolution islamique en imposant les normes du droit canon (figh) shiite. L'homme peut répudier sa femme sans motif, alors que la femme doit prouver les fautes de son mari pour obtenir le divorce ; la part d'héritage d'une femme, comme son témoignage devant un tribunal, valent deux fois moins que ceux d'un homme ; une femme ne peut voyager seule à l'étranger sans l'autorisation de son mari. Ces mesures sont justifiées dans les discours officiels par des considérations psychologiques sur la faiblesse et le sentimentalisme féminins qui nécessitent protection et tutelle. Faut-il souligner encore que la dissimulation du corps féminin (et singulièrement de la chevelure, symbole de tentation), la ségrégation des espaces (dans les transports en commun, les salles de classe, sur les plages, etc.) font l'objet de prescriptions maniaques, de slogans, de sanctions pour les contrevenants ? Mais cette sujétion vestimentaire, la conformité aux normes imposées ont été utilisées par bon nombre de femmes des classes moyennes et supérieures des milieux urbains comme des moyens d'accès aux espaces publics, aux emplois, sans que planent désormais sur elles les soupçons qui s'attachaient naguère aux activités menées à l'extérieur. La tenue irréprochable, n'offrant pas la moindre prise à la critique des puritains, ces femmes revendiquent avec virulence l'extension de leurs droits à travers une multitude de revues et, fortes de leur bienséance, ne tolèrent pas le moindre manquement masculin à la décence et à la political correctness à l'iranienne. S'engouffrant dans cette brèche, jouant des devoirs qui leur sont imposés pour faire valoir leurs droits, les femmes ont conquis une place plus importante qu'auparavant dans le monde du travail et dans la vie sociale. En 1999, 52% des étudiants admis à l'université sont des filles (en 1978 leur proportion était de 27%) ; le tiers des postes de fonctionnaires est occupé par des femmes ; dans les milieux urbains et intellectuels, la répartition des tâches domestiques au sein du couple commence à évoluer. On voit des maris faire la vaisselle, utiliser les appareils électro-ménagers, situation impensable il y a une vingtaine d'années.


Les sports, ces mensonges ludiques qui disent la vérité d'une société, sont d'excellents observatoires des contradictions qui taraudent l'Iran d'aujourd'hui. S'y cristallisent les débats et les tensions entre l'iranité et la mondialisation, sur la place des femmes dans l'espace public, sur la décence et le débridement tolérable des émotions. Les tribulations de l'équipe nationale de football sur le chemin de qualifications incertaines pour les Coupes du Monde de 1998 et de 2002, les explosions publiques de joie et de révolte qui suivirent victoires et défaites, les polémiques sur la présence de femmes dans des stades où se déroulent des compétitions d'hommes (et inversement), l'intérêt croissant pour la pratique et le spectacle des sports modernes, l'émergence de héros en marge des modèles conventionnels, tous ces événements, incidents condensent les enjeux majeurs d'un présent incertain.


Dans un pays où les autorités font une hantise de la dissimulation du corps féminin et de la division sexuelle des espaces, les pratiques et les spectacles sportifs sont des enjeux essentiels. Les seules spécialités auxquelles peuvent s'adonner les femmes sous le regard des hommes sont le tir, l'équitation, le canoë-kayak, l'alpinisme, le ski, et les compétitions pour handicapées, toutes pratiques qui, contrairement à l'athlétisme, à la natation, etc., s'accommodent, tant bien que mal, de la tenue islamique réglementaire. Et encore la plupart de ces "conquêtes" sont très récentes et suscitent, à chaque avancée, les protestations des intégristes. La pratique féminine du vélo est-elle licite ? Tel est l'objet d'une âpre et récurrente polémique. Pour éviter la mixité et la proximité, l'Iran a promu des Jeux sportifs des femmes des pays musulmans dont la seconde édition s'est tenue à Téhéran en décembre 1997. Les hommes ne peuvent assister à la plupart des épreuves qui, montrant un corps partiellement dénudé, ne sont pas retransmises à la télévision. Le spectacle des matchs de football pose un problème plus ambigu : l'accès des femmes est interdit dans les grands stades alors que l'on diffuse abondamment les rencontres sur la troisième chaîne, consacrée aux sports, et qu'aucun fatvâ (décret religieux) n'entérine cette prohibition. Une brèche significative a cependant été ouverte dans ce mur de la séparation des sexes lors du retour au pays de l'équipe nationale après sa qualification pour le Mondial de 1998 : plusieurs milliers de femmes (jeunes surtout) envahirent le stade Azadi où étaient fêtés les héros, alors que les médias appelaient les "chères soeurs" à rester chez elles pour assister à l'événement à la télévision, laquelle ne retransmit aucune image de ces mutines. "Est-ce que nous ne faisons pas partie de cette nation ? Nous aussi nous voulons faire la fête. On n'est pas des fourmis", disaient ces indociles. Le problème de l'accès des femmes dans les stades s'est reposé, sur un autre mode, en novembre 2001, lors du match Iran-Irlande, qualificatif pour le Mondial de 2002. Des Irlandaises souhaitaient y assister ; après de multiples voltes-faces et des décisions contradictoires des autorités, elles furent, en définitive, admises dans l'enceinte du stade d'où demeuraient exclues les femmes iraniennes [7].


La Révolution a accompagné, voire accéléré, la modernisation des campagnes : les villages sont désormais desservis par des routes asphaltées, les maisons disposent de l'électricité, du téléphone, de la télévision. L'agriculture est largement mécanisée : à l'usage du motoculteur s'est substitué, depuis 2000, celui du tracteur (loué à une entreprise) pour le labour et le hersage des grandes parcelles destinées à la riziculture. Les travaux agricoles masculins, sinon les coûts d'exploitation, ont été, par voie de conséquence, considérablement réduits, même si la réfection des diguettes séparant les casiers de rizières, le nettoyage des canaux d'irrigation occupent encore de longues journées. Les tâches féminines n'ont, en revanche, pas été mécanisées : les pieds dans la boue, le dos courbé, les femmes continuent d'effectuer le repiquage et le sarclage, travaux particulièrement pénibles. Si les repiqueuses mécaniques n'ont pas été adoptées, c'est que les hommes les jugent coûteuses, peu adaptées et efficaces ! Sous l'effet de la croissance démographique et de la pulvérisation de la propriété (liée à un système d'héritage qui réserve une part à chaque fils et une demi-part à chaque fille), le paysage s'est profondément transformé : la plaine du Gilân, naguère entrecoupée de forêts, est devenue une gigantesque rizière dont les bordures comme celles des routes sont utilisées pour la culture des légumes. Malgré ces défrichements, la plantation lucrative de peupliers, le développement de la pisciculture, les petites propriétés ne peuvent assurer la subsistance des ménages. La réforme agraire, projetée au début de la Révolution, a été cadenassée par les conservateurs, attachés au caractère sacré de la propriété privée en islam et n' a abouti qu'à quelques confiscations et redistributions de biens appartenant à des "collaborateurs" de l'ancien régime. Les chefs d'exploitation sont, dans l'ensemble, contraints d'être polyactifs et ajoutent à leurs tâches agricoles un emploi dans le commerce, dans l'artisanat ou dans le secteur tertiaire. Les plus pauvres, qui tirent le diable par la queue et tentent de se débrouiller avec les moyens du bord, apparaissent épuisés, vieillis prématurément. Plus d'une fois, j'ai été confronté à des hommes excédés, en rage contre la malvie, hurlant leur révolte et leur désespoir. 2ff7e9595c


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